Alternant les périodes d’apaisement et de reconstruction, les uns prenaient l’autorité sur les autres et l’inverse, avant que des événements géopolitiques ne fassent basculer les deux clans opposés dans des rivalités et des guerres dont les populations civiles souffraient. Mais ce qui est désigné comme le conflit israélo-palestinien prend racine plus récemment, à la fin de la Deuxième Guerre mondiale.
Avec la montée en puissance du nazisme, les juifs fuyant les exactions commencèrent à immigrer vers ces territoires saints, proches de Jérusalem où vivaient jadis leurs ancêtres. Au fil du temps, rassemblée dans le mouvement sioniste, l’urgence de la création d’un état d’Israël au cœur de la Palestine se fit rapidement sentir soutenue par la communauté internationale, soucieuse de « réparer » l’horreur de la Shoah.
Bien évidemment, la population arabe vit cet engouement pour la colonisation juive d’un très mauvais œil, aillant déjà eu à combattre les Britanniques, mandatés jusqu’alors au Proche Orient.
L’opposition des Arabes à cette installation se termina en guerre en 1948, ce qui n’empêcha pas la création de l’État d’Israël qui sorti vainqueur du conflit sur le terrain. L’organisation de ce nouvel état fit déplacer plus de 750.000 Palestiniens, alors que la diaspora juive entra massivement au pays, qu’elle organisa et modernisa, relançant l’économie dans les villes qui lui avaient été attribuées.
De 1949 à 1956 de nombreux conflits armés éclatèrent, se terminant par la violence des ripostes israéliennes qui entendaient bien ne plus concéder à quelques compromis, s’estimant floué depuis trop longtemps.
En 1967 l’Égypte excédée s’allie aux Jordaniens et aux Syriens pour bloquer le trafic des navires dans le golfe d’Eilat, ce qui déclencha la guerre de six jours. Une guerre qui vit la victoire d’Israël, qui s’octroya alors d’importants territoires pris à l’ennemi, et notamment la partie du Sinaï qui descend jusqu’au Canal de Suez, nommée les territoires occupés.
Plus de 300.000 Palestiniens insoumis furent chassés de la zone. Pour s’opposer à l’hégémonie israélienne dans la région, la Palestine et son leader Yasser Arafat fondèrent l’OLP, le fond de libération de la Palestine.
En 1973, les mêmes protagonistes attaquèrent à nouveau Israël avant d’être une fois encore vaincus. L’Égypte se distingua rapidement pour entamer le processus de paix qui lui permit de récupérer le Sinai. Un acte de réconciliation salué par la diplomatie internationale. Les Palestiniens s’estimèrent déçus par cet accord, et continuèrent leurs combats et leurs révoltes dans les territoires occupés.
À la fin des années 1980 a lieu la première intifada, opposant les pierres des Arabes aux armes lourdes des Israéliens. Après une brève ébauche de paix, la violence reprit de plus belle.
Lorsqu’eu lieu la deuxième intifada en 2000, les israéliens, finirent par encercler les territoires occupés par des murs et des barrières, avant d’en évacuer une partie vers la bande de Gaza.
Depuis Gaza, sous la férule du Hamas palestinien, les tirs de roquette se poursuivent en direction des villes israéliennes les plus proches, entretenant sans fin des répressions de la part d’Israël. L’armée israélienne s’est retirée de Gaza en 2009 et le processus de paix, continue sa douloureuse et hypothétique marche, entre reprises des négociations et conflits armés.