Son origine remonte au 3e siècle, elle n’est alors qu’un simple village à l’ombre de la grande cité juive Tel Siqmonah, dont il reste aujourd’hui les vestiges au sein du parc archéologique en son ouest. Part intégrante de l’Empire Byzantin durant des décennies elle connait la domination perse puis celle des Arabes, tandis que les juifs en sont chassés progressivement. Elle figure dans ce qui fut nommé « la principauté de Galilée » avant d’être conquise par les tribus Mamelouk en 1265. Par la suite, elle est complètement désertée, et ce n’est qu’en 1761 qu’elle sera reconstruite par l’Empire Ottoman, qui la déplace d’ailleurs un peu plus proche du mont Carmel.
En 1868, une importante colonie allemande débarque ici, membres de la société du Temple, venus pour édifier un monde nouveau. Ils construisent la ville et contribuent à accroître l’économie et l’industrie de la région, apportant à leurs infrastructures un esprit moderne et occidental.
Lorsque le partage de la Palestine est proclamé par l’ONU en 1947, Haïfa est alors attribuée de fait à Israël, même si la communauté arabe y reste très présente. Depuis, malgré quelques épisodes tragiques, la ville reste assez cosmopolite, puisque juifs, druzes, chrétiens, musulmans y cohabitent, laissant supposer que la paix, en substance, pourrait être possible. Elle est ressentie comme une ville de tolérance et de coexistence, montrée en exemple. La présence chrétienne y est assez importante comme en témoignent les églises qui jalonnent la ville.
Elle est aussi un haut lieu de la culture, des arts, et des sciences, et possède une pléiade de musées qui témoignent des us et coutumes du pays, mais aussi du patrimoine historique de toute cette région, si souvent secouée par des conflits ancestraux.
Ville jeune et dynamique, les domaines universitaires sont réputés ici, de même que son célèbre Institut israélien de technologie, le centre Technion, unique en son genre et qui attire foule d’étudiants et chercheurs venus du monde entier.
Le port industriel abrite le terminal de l’oléoduc d’Eilat qui draine des tonnes de pétrole brut depuis les raffineries du pays, composant essentiel de toute l’économie israélite.
Niveau environnement protégé, le mont Carmel veille sur la cité, et abrite de nombreuses promenades et sentiers ombragés, pour les amoureux de la nature qui peuvent choisir de pousser plus loin en Galilée leurs investigations. Plus de 17 km de plage bordent la ville, et regroupent de nombreuses attractions et restaurants où la population aime à se retrouver. C’est tout ceci qui attire chaque année à Haïfa des milliers de visiteurs israéliens ou étrangers, venus prendre la mesure de l’ambiance qu’il règne ici si particulière.
En décembre toutes les communautés confondues célèbrent la fête des fêtes, et les problèmes de religion semblent définitivement loin. Une douceur de vivre assez notable pour recueillir l’admiration des politiques internationales.