Elle a été fondée par l’Empire Ottoman en 1909 aux abords du site portuaire de la petite ville biblique de Jaffa qui fut édifiée bien avant notre ère et avec laquelle Tel-Aviv fusionna en 1950.
L’essor spectaculaire de ce petit port de pêche remonte à l’ouverture du Canal de Suez en 1869, et se poursuit en 1882 avec la ligne de chemin de fer qui le relie à Jérusalem, emmenant avec lui marchandises et pèlerins.
La diaspora juive en provenance d’Europe s’installe en priorité ici, par convenance et facilité, mettant en place les premiers kibboutz et des espaces plus protégés et privilégiés. À sa création Tel-Aviv n’est donc qu’une sorte de quartier résidentiel juif. Par la suite, la poignée d’habitants est rejointe par la communauté hébraïque de Jaffa, qui s’y sent alors plus en sécurité, loin des tensions avec les populations arabes. L’afflux des migrants et des colons est rapide et conséquent.
Dans les années 1920, la ville acquiert le statut de ville juive par les autorités britanniques qui ont le mandat dans la région. Entre les deux guerres, Tel-Aviv connait une croissance exponentielle, et devient un centre commercial stratégique de par sa position littorale, important et exportant la plupart du négoce nécessaire au pays. C’est donc tout naturellement qu’elle se dote de toutes les institutions sociales, économiques, culturelles, éducatives et financières de l’État d’Israël, devenant ainsi capitale jusqu’en 1950. D’autant que la guerre de 1947 a entrainé l’exode des populations arabes de son périmètre. Elle s’étend de plus en plus jusqu’à devenir une mégapole, avec son centre-ville, son quartier d’affaire, ses zones très urbanisées ou au contraire plus résidentielles.
Infrastructures routières, industries diverses, déploiement de musées et d’établissement dédiés à l’art, universités de renom, elle est une escale incontournable en Israël pour voyageurs et hommes d’affaires. Elle conjugue à merveille l’Orient et l’Occident, abritant le vieux quartier de Jaffa qui garde la merveilleuse empreinte du passé, pour se rappeler que c’est ici que tout a, finalement débuté.
Tel-Aviv couvre aujourd’hui bien plus de 50 km grâce à sa périphérie. Elle est une ville dynamique, jeune, économiquement riche et bien loin des conflits qui secouent régulièrement Jérusalem. Elle représente le modernisme, tout en conservant de fortes racines hébraïques. C’est construit entre ses murs un élan identitaire sans compromission ni distorsion. Tel-Aviv est juive et uniquement juive.
Longue de 14 km elle est bordée en son nord par le Parc Yarkon et sa rivière, et jouxte de très près les villes de Bat Yam et d’Holon. La population est de 414.600 habitants, avec une densité importante de 8010 individus au km². Sa ville blanche est classée au Patrimoine de l’UNESCO, et nombreux sont les touristes qui se rendent ici chaque année, pour découvrir ses multiples facettes artistiques, architecturales, culturelles, gastronomiques, mais aussi son bord de mer jalonné de gratte-ciels, ses plages, ses folies nocturnes, et son ambiance si conviviale.
Elle incarne depuis sa fondation une belle idée de l’avenir pour les nouvelles générations, autonome, indépendante et vaillamment brillante.